Cannes Gastronomie Loisirs People
Pour une émission intitulée "Dolce Vita Riviera", Luana Belmondo a passé une journée de tournage à Cannes. Au Marché Forville, au Carlton, au restaurant Tredici, mais aussi à la Maison Charlotte Busset, salon de thé où elle s’est mise en quête de la meilleure recette de cookie...
Article réservé aux abonnés
Alexandre Carini Publié le 17/02/2024 à 21:16, mis à jour le 17/02/2024 à 22:38
Chaque vendredi rendez-vous avec l’actu de Cannes : faits marquants, bons plans et activités du week-end à ne pas manquer.
Sous l’œil des caméras, mais aussi des passants alentour, figurants naturels d’un jour, Luana Belmondo déambule sur la rue Hoche, l’une des artères les plus gourmandes de Cannes.
"À présent, je vais rendre visite à la Maison Charlotte Busset, où les cookies sont réputés délicieux. Encore meilleurs qu’à New York, paraît-il!"
À l’aise dans son ensemble anisé, souriante, chaleureuse et décontractée, l’animatrice italienne au nom de cinéma aurait pu être comédienne, elle aussi. Cela dit, ce tournage dans la cité du Festival du film n’est pas destiné au grand écran, mais à TV Monaco et TV5 Monde. Et quelle meilleure incarnation que Luana, femme de Paul, belle-fille de Bébel, pour une émission intitulée "Dolce Vita Riviera" ?
"C’est un programme life style, gastronomique, chic, moderne, pour mettre en avant l’art de vivre à l’italienne en Ligurie, avec quelques incursions sur la Riviera azuréenne, à Monaco, Nice, Cannes, présente en coulisses Nathalie Morley, productrice de Nlight Monaco. Luana est italienne, parle français, a une histoire avec cette région. Elle possède cette sympathie naturelle qui lui permet d’aller vers les gens, tout en appartenant à la légende de la famille Belmondo sur la Côte d’Azur."
Cookies et confessions
Classe, élégante, mais pas "star inaccessible" pour un sou, Luana Belmondo était de bon matin dans les effluves iodés de la pêcherie locale, dont le marché Forville abrite les étals. Après un passage glamour par le Carlton, et avant la pizza du Tredici au Suquet, la séquence goûter a sonné dans ce salon de thé, bon chic, bon genre, bons mets. Une enseigne qui doit son nom à Noémi-Charlotte, jeune femme au parcours singulier.
Entre cette dernière et Luana, la conversation est facile, et le tutoiement aisé. Sur le canapé cosy, entre deux prises, les voilà qui échangent sur leurs enfants, la vie, la cuisine. Comme si elles se connaissaient depuis toujours. Confiance réciproque, confesse immédiate. Sans chichi, ni beignet, mais avec cookies, biscuits et gâteaux pour accompagner le thé.
"J’ai d’abord travaillé dans la photo et la télé. Puis j’ai connu des échecs, beaucoup de portes se sont fermées, mais j’ai décidé d’en faire quelque chose de positif, de créer un endroit qui ne tienne qu’à moi", raconte Noémi, sous le regard attentif et bienveillant de son interlocutrice.
Les cookies? "Je cuisinais déjà beaucoup. Lors d’un séjour aux États-Unis, j’ai vu combien les Américains avaient une fascination pour ce biscuit."
Les siens ont d’abord connu une "véritable magie" lors d’un marché de Noël, avant de se décliner en mille et un parfums dans son atelier. À Mouans-Sartoux, puis à Cannes, où sa recette fait également Croisette. Les voilà qui s’étalent, moelleux mais légèrement croustillants. A la cacahuète, au caramel, à la rose, au chocolat blanc, et même dans une gamme vegan, sans gluten, ou sans sucre. Mais trêve de parlotte! Les images sont en boîte, l’heure est venue de mettre les délices en bouche. Et Luana Belmondo ne sera pas la dernière.
Secrets de femmes
"Mmmmmh...surtout, ne me donne pas la recette!, rigole Luana Belmondo. Quand j’en fais, les miens ne ressemblent pas du tout à ça! Les tiens sont une merveille, très moelleux, doux, pas trop sucrés..."
Et la recette de Charlotte reste confidentielle. Mais cette dernière consent quand même à livrer une règle essentielle: « Quand le cookie cuit dans le four, il ne faut pas cesser de le regarder...
- Ah, et il faut lui parler aussi?, rebondit Luana, de sa tchache toute italienne.
- En réalité, il ne faut pas attendre qu’il soit vraiment doré, il faut le retirer juste quand il est peu croûté...
- Et cette astuce ne vient pas de n’importe qui, renchérit Luana, elle vient de la reine des cookies! »
Secrets de femmes, qui ne partagent pas seulement l’amour du bon, mais aussi l’amour des siens. Où le sens de la famille est sacré.
"Busset, ça vient d’ailleurs de ma grand-mère. Elle est partie quand j’avais 19 ans, c’était un peu trop tôt. Alors son nom, c’est une façon de la faire vivre ici aussi avec nous, car mes parents Jean-Luc et Sylvie tiennent aussi le salon.", dévoile Charlotte.
Et Luana de conclure: "Tes cookies sont superbes, mais toi, tu es une très belle personne."
Et ça, ça vaut toutes les gourmandises...
Belmondo, le gourmand...
Luana, qu’est ce qui vous a séduit dans ce programme ?
D’abord, la Dolce vita, ça me parle. Pour moi qui suis romaine, ça veut même tout dire. Il y a le plaisir de découvrir des lieux, mais plus que ça, c’est un voyage où l’on découvre des personnes liées à cette terre. Tous sont des passionnés, et j’aime aller à leur rencontre.
Et cela nourrit votre propre passion de la cuisine ?
Bien sûr. Je rencontre beaucoup de chefs en ce moment, et à chaque fois, c’est différent, chacun à sa petite histoire, ses petites recettes. La cuisine, c’est aussi cet échange.
Cannes représente sans doute une destination particulière pour vous ?
Quand je suis à Cannes, je me sens un peu comme chez moi. D’abord parce que c’est un peu comme l’Italie, avec ce soleil, ces gens accueillants, cette atmosphère. Mais aussi parce qu’on y passait toutes nos vacances en famille avec mon beau-père, Jean-Paul Belmondo, et on continue d’y venir encore chaque été.
Un souvenir particulier, ici, avec Jean-Paul Belmondo ?
J’ai eu la chance de monter les marches du Palais avec lui lorsque le Festival lui a remis une palme d’honneur. C’était un moment très émouvant et lorsque les photographes du tapis rouge ont tous posé leurs appareils pour l’applaudir, j’ai versé une petite larme. Lui est resté très digne, comme toujours, et a rendu hommage à son public.
C’était un gourmand aussi ?
Il aimait beaucoup la cuisine italienne. Mais son plat préféré était simple, des pâtes, de la sauce tomate, un peu de piment. Ce qui était important pour Jean-Paul, c’était le repas, car il réunissait ses amis et sa famille. Il ne cuisinait pas, mais il est resté très fidèle à ces moments de partage.
Un Belmondo préféré ?
La première fois que je l’ai vu à l’écran, c’était « La Ciociara ». Mais j’aime particulièrement « Un singe en hiver », où il est jeune face à Gabin, dans une sorte de transmission entre générations. Jean-Paul y est déjà libre, mais avec des valeurs, comme il était dans la vie. Je pense beaucoup à lui, surtout ici, aujourd’hui. Il nous manque énormément…